Common Accord:
- Bringing the world to agreement
- Turning smart contracts into legally enforceable contracts.
A elles seules, les phrases d’accueil sont tout un programme et laissent entrevoir la puissance de ce produit Open Source.
Mais procédons par ordre. Connaissez-vous les InCoTerms ?
InCoTerms est l’abréviation anglo-saxonne de International Commercial Terms traduit en français par C.I.V. ou Conditions Internationales de Vente.
Le projet collaboratif vise à réaliser les objectifs de l’Uniform Commercial Code et du Code Napoléon par des méthodes open source de manière itérative, rapide et collaborative. Les textes peuvent être améliorés, étendus et modifiés par la communauté.
Avec Common Accord les documents deviennent modulaires, la plupart du texte disparaît pour laisser la place à des briques standard qui s’emboîtent naturellement pour combler les espaces réservés. Les parties focalisent ainsi sur les points clés qu’elles doivent traiter, dans des relations claires et simplifiées.
Si le champ d’application reste le même, les degrés de liberté sont généralement réduits et avec eux les ambiguïtés possibles.
Ces nouveaux types de documents, composables comme des pièces de Légo, peuvent être ensuite rendus (ou compilés si vous préférez) à tout moment de deux manières :
- dans des documents juridiques complets, pour leur vérification et/ou leur application définitive
- dans du code informatique compatible avec un smart contract blockchain
De par son analogie avec les gestionnaires de version, Common Accord devrait jouer dans le juridique le même rôle que git a joué dans le code informatique: appliquer les principes du versioning open source pour éliminer les inefficacités et les coûts du lawyering classique.
Un smart contract n’est pas en soi un contrat juridiquement utilisable car les avocats et les autres acteurs de la loi ne voient pas ces bouts de code numérique comme contraignants. En enveloppant ce même code dans le texte légal bien défini d’un document Common Accord, l’industrie pourrait finir par accepter cette nouvelle solution.
Bien que le système ne soit pas nécessairement là pour éliminer la supervision d’un véritable avocat, il peut automatiser, simplifier et réduire les coûts juridiques pour de nombreuses transactions commerciales et civiles, des lors qu’elles sont assez standard. Common Accord est également en mesure d’élaborer des formulaires juridiques lisibles par des machines avec des logiciels dans :
- des projets open source (smart contracts on blockchain),
- le partage des données par les municipalités,
- des patients qui partagent leur information génétique avec les hôpitaux et les compagnies pharmaceutiques,
- des musiciens désireux de collaborer à des pièces collectives de musique,
- …
Ces collaborations sont souvent limitées par des termes juridiques flous et par les incompatibilités entre les systèmes juridiques nationaux et les normes techniques propres au monde numérique.
***
Ces trois personnes sont très impliquées dans le projet Common Accord et animeront une conférence au MIT (Massachusetts Institute of Technology ) les 23 et 24 Mai 2016, sur le thème:
Marc Dangeard, qui est en contact direct avec ce blog, écrira pour vous un compte-rendu spécial de la conférence.
Stay tuned !
A truly impressive explanation of CommonAccord.